Contrôler nos envies pour tel ou tel aliment nous parait parfois impossible, et quand on se sent faible on cède, on craque.
Parfois, on se couche le soir avec la ferme intention de faire très attention à ce qu’on mangera le lendemain. Et en effet, le lendemain on a un comportement exemplaire toute la journée. On résiste à toutes les tentations…
…mais en début de soirée, on prend juste une petite chips ou un petit gateau d’apéritif et hop, c’est la catastrophe : on tombe du côté obscur… on ne peut plus se retenir.
On ne peut pas s’empêcher de dévorer tout ce qu’on s’était promis de ne pas toucher.
Où est passée cette personne qui a été si sérieuse toute la journée ?
Disparue ?
Que s’est-t-il passé ?
Pourquoi a-t-on soudain l’impression de devenir quelqu’un d’autre après une seule petite chips de rien du tout ?
A-t-on perdu un combat contre soi ?
Nous pourrions peut-être voir les choses autrement.
Et si, plutôt que de voir un régime amaigrissant comme une lutte contre nous-même, nous nous imaginions que, tapi en nous, il y a une créature vorace et a priori indomptable.
Imaginons que pour contrôler notre appétit, il s’agisse de maîtriser cet animal insatiable:
Le Goinfre.
Qui est ce Goinfre ?
Commençons par la fin, une fin heureuse: Quand on arrive au bout d’un régime amaigrissant, quand on a enfin atteint son poids de santé, quand on voit sous ses pieds, sur l’écran du pèse-personne, le nombre tant convoité pendant des mois, le sentiment de victoire est indescriptible.
Enfin ! On est un héros accompli !
Cela aura peut-être pris 6 mois, un an, voire même deux ans pour certains.
Quand on a décidé de se reprendre en mains, on embarque dans un long voyage et comme toujours dans un voyage, on se découvre soi-même.
En effet, à partir du moment où on commence à se restreindre, on ne vit plus en pilotage automatique et on commence à réfléchir à ce qu’on ingurgite.
On trouve des réponses sur soi-même, qui souvent mène à d’autres questions.
Pourquoi cette odeur de pain au chocolat me fait tant réagir ? Pourquoi ça me fait tant saliver ? Pourquoi ça me rend fou ?
Pourquoi, alors que je sais que c’est mauvais pour moi, mon corps me dit-il qu’il a tant envie d’une pizza? Pourquoi n’ai-je pas une furieuse envie de broccoli à la place ?
Ces envies déchirantes arrivent surtout au début d’un régime amaigrissant, pendant les premières semaines.
Puis, plus on avance, dans son régime, plus l’odeur du pain chaud et de la pizza sont faciles à ignorer, et plus on apprend à ne plus être tenté.
L’année où j’ai perdu tout mes kilos superflus, j’ai découvert – ou je me suis imaginé – qu’il y avait un monstre affamé qui habitait en moi :
Un Goinfre.
Aujourd’hui, le Goinfre est toujours là, mais je l’ai dompté. On ne peut pas l’éliminer complètement.
Jamais.
Le Goinfre, c’est le cousin du monstre des anciens fumeurs, ou du monstre des alcooliques.
Mais ce Goinfre, ce n’est pas moi. Il habite en moi, c’est tout. C’est un co-locataire turbulent sans aucune discipline.
On a tous un Goinfre en nous, plus ou moins tyrannique. Cherchez. vous allez le trouver.
Le Goinfre essaye de vous manipuler.
Pendant la ou les périodes où vous ne faites pas du tout attention, vous cédez à toutes ses humeurs: Sucreries, pizzas, charcuterie, fast foods, tartines, frites…
Le Goinfre vous dirige, il décide pour vous ce que vous choisirez dans le frigo ou dans le menu d’un restaurant.
Une fois que vous vous êtes mis au régime, ou même quand vous avez vaguement décidé que vous alliez commencer à faire attention, le Goinfre devient pervers… il vous attrape au moment où votre volonté est la plus faible.
En fin de journée, ou lors d’un moment festif après un verre de vin, ou encore lorsque vous êtes dans un état de quasi-hypnose devant une série télé ou un match,
le Goinfre est là. Il vous sent faible.
C’est lui qui, timidement d’abord, vous fait ouvrir le paquet de chips, en vous convainquant que vous n’aller en manger que quelques unes… et sans vous en rendre compte, en mangeant la première chips, vous avez lâché le Goinfre.
Vous l’avez libéré. Il se déchaine ! Vous entrez alors dans une transe orchestrée par votre Goinfre… et vous allez terminer le paquet de chips.
Ce n’est pas vous, ce n’est pas votre corps. Votre corps sait que c’est mauvais pour lui, et vous vous savez que vous allez le regretter.
Et pourtant, vous y allez, comme un camé en manque d’héroïne.
Non, ce n’est pas vous.
C’est votre Goinfre.
A quoi sert ce Goinfre ?
On pourrait penser que dire :
“Ce n’est pas moi, c’est mon Goinfre”
…aurait pour conséquence de se déresponsabiliser, et donc ne pourrait être bénéfique pour se reprendre en mains.
Non, le concept du Goinfre qui habite en vous n’est pas fait pour vous déresponsabiliser. L’utilité de cette croyance, c’est de vous déculpabiliser. Ce n’est pas du tout la même chose.
Vous pouvez vous déculpabiliser de vous sentir parfois faible, sans volonté, car le sentiment de culpabilité s’auto-entretient et peut donc vous pousser vers l’échec.
La honte donne de la force au Goinfre. Quand vous vous sentez coupable, le Goinfre vous sent faible, et il attaque.
Le fait de dire “je suis un Goinfre” vous enferme. Vous n’avez pas d’autre solution que de capituler.
Si vous vous définissez come étant vous-même le Goinfre, comme si c’était votre identité, vous devrez lutter contre vous-même et devenir quelqu’un d’autre pour ne plus être ce Goinfre.
Se dire qu’on doit devenir quelqu’un d’autre, c’est très dérangeant.
On voudrait être une meilleure version de nous-même, mais on ne veut pas vraiment être quelqu’un d’autre.
Donc, si plutôt que de se dire qu’on est un Goinfre, on se dit qu’on a un Goinfre qui habite en nous, on n’est plus en guerre contre soi-même et le combat peut donc se faire sans retenue !
Cette façon d’aborder les choses vous permet de vous détacher émotionnellement du problème.
Ça permet de voir le combat sous un autre angle:
En n’étant plus une lutte contre vous-même, cela devient un combat contre une créature néfaste qui est en vous.
En adoptant cette idée de Goinfre, vous n’avez plus à haïr une partie de vous-même.
Vous devenez un dompteur qui doit maîtriser un fauve vorace, ou un guerrier qui doit affronter un ennemi farouche.
Mais vous n’avez pas à vous sentir coupable lorsque vous avez perdu une bataille, quand vous vous êtes montré faible face au Goinfre.
Vous serez plus fort, parce qu’il n’est pas vous, vous pouvez l’attaquer sans merci.
D’où vient ce Goinfre, comment est-il né ?
Durant des centaines de milliers d’années d’évolution, nos ancêtres ont du traverser des périodes de famines, et seuls les plus adaptés ont survécu à ces périodes et sont arrivés à l’age où ils ont pu faire des enfants.
Les plus adaptés à ces périodes de famine étaient ceux qui avaient la capacité de faire des réserves d’énergie sous forme de graisse.
Il fut un temps où les bourrelets étaient une sorte de compte-épargne pour survivre pendant les temps de disette. Une couche de graisse était alors une bonne chose.
Pour être bien sûr que nous nous engraissions, le Goinfre était là pour nous rappeler qu’il fallait nous gaver dès que l’occasion se présentait.
Bien avant que nous apprenions à cuire notre nourriture, la nature a développé notre attirance pour certains aliments qui nous apportaient de l’énergie, et nous permettait de stocker cette énergie, et notamment les aliments sucrés comme les fruits murs et le miel.
Les fruits ne sont pas naturellement disponibles toute l’année, et le miel était rare.
Il s’agissait, quand on en avait l’occasion, de s’en gaver le plus possible, pour faire du stock pour plus tard.
L’ancêtre du Goinfre, celui qui habitait dans le corps de chacun de nos aïeux, était donc de bon conseil et les orientait vers des choix alimentaires stratégique pour leur survie.
Le Goinfre était un allié. Il se réveillait dès qu’il y avait de la bonne nourriture en abondance.
Le Goinfre mettait votre ancêtre en état d’alerte dès qu’une bonne odeur de fruit mur venait lui chatouiller les narines. D’un bond, le Goinfre se réveillait et disait
Arrête toi ! Tu sens ce parfum? Ça donne faim, non? Allez, on va chercher l’arbre d’où provient cette odeur merveilleuse. On va se régaler.
Mais pendant les temps de disette, le Goinfre se taisait et restait dans son coin. De toutes façon, il n’y avait rien à manger.
Maintenant que nous vivons dans un monde où la nourriture est abondante, le Goinfre a perdu son utilité. Il n’y a plus besoin de stocker de la graisse au cas où des semaines sans aucune nourriture se profilerait.
Non. Il y aura à manger demain.
…et après-demain.
Et pourtant, le Goinfre n’a pas changé de message:
Vas-y ! Mange ! Fais des stocks, on ne sait jamais.
Le Goinfre vous pousse à vous gaver.
Quand vous êtes né, votre Goinfre était le même que celui de nos très lointains ancêtres. Mais il était au repos.
Dès que vous aviez faim, on vous donnait à manger. Pas besoin d’abuser, un bébé connait ses besoins.
Mais vos habitudes alimentaires ont été corrompues par la suite par l’industrie, le sucre omniprésent, les pains, les viennoiseries, les gâteaux, les fast-food, les sodas et autres boissons sucrées.
Le Goinfre ne comprends plus très bien les signaux de votre corps. Trois heures après avoir mangé un hachis Parmentier, le Goinfre vous trouve en hypoglycémie.
Il est pris de panique et il vous pousse à manger.
Le Goinfre s’est renforcé par des années de consommation de sucre et autres glucides raffinés.
Le Goinfre n’a pas perdu ses vieux réflexes et dès qu’une odeur de chocolat fondu ou de pâtes carbonara vient le chatouiller il vous rappelle que vous feriez mieux d’en profiter et de faire un maximum de stock.
Le Goinfre ne sait pas si vous avez besoin de manger. Il n’est là que pour vous donner l’envie de manger.
Et d’année en année, vous avez creusé un fossé entre ce dont votre corps a besoin, et ce dont vous aviez envie – ou ce que votre Goinfre vous disait de manger.
C’est dans le fossé entre le besoin et l’envie que le Goinfre a puisé toute sa force.
Comment vaincre le Goinfre ?
Pour combattre le Goinfre, vous devez apprendre à le connaitre et découvrir sa routine, sa stratégie, ses points faibles.
Vous devez apprendre à le duper, à être plus malin que lui.
Vous ne pourrez jamais complètement vous débarrasser du Goinfre. Je ne crois pas qu’il soit possible de le vaincre définitivement, mais vous pouvez l’affaiblir, le faire taire, l’endormir.
Pendant les longues années d’insouciance qui vous ont amené à vous poser des questions sur votre mode de vie et particulièrement sur votre alimentation, et même au moment où vous déprimiez en vous regardant dans le miroir de votre salle de bains, le Goinfre était là.
C’est le Goinfre qui vous dictait ce que vous deviez manger, et vous étiez content de le servir.
Oui, vous en tiriez du plaisir, bien sûr.
Mais observez les fins de repas, où vous sentez que vous allez exploser.
Vous n’arrivez plus à respirer. Vous regrettez de vous être resservi de pommes de terres ou de lasagnes une troisième fois. Vous vous demandez pourquoi vous vous êtes bourré de pain.
Combien de fois vous êtes-vous dit que vous n’auriez pas du prendre de dessert ?
Ça vous dit quelque chose ?
Si vous voyez exactement de quoi je parle, si vous connaissez bien ces sensations, c’est bien qu’il y a un Goinfre qui habite quelque part dans votre corps.
Et que se passe-t-il au moment où vous souffrez d’avoir trop mangé ? Où est le Goinfre qui vous a convaincu d’avaler tout ça ?
Au moment où votre ventre est au bord de l’explosion, le Goinfre dort. C’est son repos du guerrier. Il a gagné sa bataille et il se repose pour reprendre des forces pour le repas suivant.
Le Goinfre fait la sieste, et vous, vous n’avez plus rien envie de manger. Vous promettez sans y croire que plus jamais vous ne mangerez autant.
Eh bien réfléchissons à une manière d’utiliser cet état.
Vous l’avez vécu : quand le Goinfre dort, vous n’avez plus faim.
Et quelle meilleure manière de mincir que de ne pas avoir faim ?
Comme je le dis dans ma Méthode, la pire stratégie pour moins manger, c’est d’essayer de moins manger.
Cette proposition semble n’avoir aucun sens, et pourtant c’est la base des seuls régimes amaigrissants qui fonctionnent à long terme.
Il s’agit de retrouver cette sensation de satiété, sans pour autant se “Goinfrer” pour en arriver là : Il s’agit d’endormir le Goinfre.
Développer des stratégies pour avoir moins faim
c’est la seule stratégie qui fonctionne pour atteindre une perte de poids durable.
Il ne s’agit donc surtout pas d’essayer de manger le moins possible.
Ça énerve le Goinfre, ça le rend furieux. Et la dernière chose que vous voulez dans votre corps, c’est un Goinfre affamé et énervé.
Raisonnons par l’absurde.
Si pendant dix jours, vous mangez 2 baguettes entières par jour (1700 calories), et ABSOLUMENT rien d’autre, vous allez maigrir, MAIS le Goinfre sera en guerre avec vous toute la journée.
Il ne vous laissera pas une seconde répit.
Vous serez obsédé par la nourriture: Vous aurez l’impression de mourir de faim… et en fait, vous ne tiendrez pas 10 jours.
Vous allez craquer.
Si par exemple vous étiez en prison et que ce régime vous étais imposé par vos geôliers, vous n’auriez pas le choix. Vous seriez bien obligé de vous contenter de ces 2 baguettes. Vous seriez en état de souffrance, mais vous maigririez.
Mais dans la vraie vie, vous avez le choix, et c’est votre volonté qui devrait tenir le rôle du geôlier… et au bout d’un moment cette volonté faiblit, et le Goinfre reprend le pouvoir.
Deux baguettes, ça peut paraître beaucoup, et vous pensez peut-être que cela vous rassasierait pour 24 heures. Ce serait la même chose avec un régime constitué de 50 Carambars uniquement par jour, ou encore 400 grammes de bonbons (soit 1 paquet entier de Régal’ad).
Alors quelle est la solution pour dompter sa faim sans souffrir de la faim ?
Comment faire en sorte que le Goinfre vous laisse tranquille. Comment convaincre le Goinfre d’aller faire la sieste, sans se gaver d’aliments qui vont vous faire grossir ?
Il y a deux stratégies complémentaires qui ont été les piliers de mon régime et qui m’ont fait perdre 23 kilos en un an… il y a 8 ans. Je peux vous dire maintenant que les résultats sont durables.
Je vais résumer ici ces deux stratégies, mais je donne dans ma Méthode plein de trucs pratique pour les appliquer.
Stratégie n°1 : MANGER DE L’EAU
Pour ne plus avoir faim, il faut manger.
Une des sensations qu’il faut rechercher, c’est d’avoir le ventre bien plein. Il faut être repu.
Et pour bien remplir son ventre sans grossir, il s’agit de se gaver – oui de se gaver – d’aliments volumineux très faibles en calories.
Si vous mangez un steak de 100 grammes avec deux saladiers entiers remplis de laitue, vous serez aussi rassasié qu’avec un steak de 200 grammes et un petit bol de salade…
Vous choisirez donc le steak de 100 grammes et une montagne de salade.
Mangez de l’eau: concombres, salades, choux, broccoli, champignons… Faites en sorte que votre système digestif soit occupé et ayez la peau du ventre bien tendue.
Stratégie n°2 : MAITRISEZ VOS PICS DE GLYCEMIE
Certain aliments font monter en flèche votre taux de glycémie (taux de sucre dans le sang).
C’est un processus physiologique qui tient le Goinfre en éveil.
Il s’agit entre autres du sucre, du pain, des pâtes et des pomme de terres.
En réaction à cette élévation rapide de votre taux de glycémie, votre pancréas va envoyer une grande quantité d’insuline dans votre sang pour faire descendre cette glycémie (en stockant les glucides dans vos cellules, et en stockant l’excédant sous forme de graisse).
Mais il y a tellement d’insuline dans votre système à cause de ce pain ou de ce sucre, que le travail est fait un peu trop efficacement…
…et vous vous retrouvez en hypoglycémie (manque de sucre dans le sang) trois heures après votre repas.
C’est là que le Goinfre se réveille : Vous avez l’impression de mourir de faim, à nouveau.
La seule manière de sortir de ce cercle vicieux ( Je meurs de faim – Je me gave – et 3 heures plus tard, je meurs de faim), c’est de consommer des aliments qui ne font pas grimper en flèche votre glycémie, et il s’agit d’éviter bien sûr le sucre, le pain et les pommes de terres.
Il faudra privilégier les aliments à index glycémique bas.
Il existe plusieurs listes de ces aliments en ligne.
Les études les plus poussées sur le sujet ont été faites par l’université de Sydney. Mais je donne plusieurs listes dans ma Méthode, qui correspondent aux différentes phases du régime.
En ne mangeant que des aliments à index glycériques bas, vous faîtes taire le Goinfre.
Le Goinfre va se révolter au début. Il ne va pas se laisser faire. Il va vous donner du fil à retordre. Mais peu à peu, il va se terrer dans un coin et s’endormir.
Au début, le Goinfre aura un sommeil très léger. Une simple odeur de pizza peut lui faire frémir les babines. Il entrouvre alors un oeil… et il peut se réveiller complètement.
Comme je le disais plus haut, le Goinfre peut même être pernicieux et vous convaincre que de manger juste une chips n’aura aucune incidence sur votre poids.
C’est vrai, une seule chips, c’est négligeable.
MAIS une seule chips – surtout au début de votre régime – peut réveiller le Goinfre !
Il bondira comme une furie après cette chips, complètement réveillé, enragé, en colère même… et vous ne pourrez pas vous arrêter et vous mangerez le paquet de chips en entier.
Il s’agit de faire bien attention au début de votre régime. Il ne faut surtout pas perturber son sommeil. Chut…. Laissez-le dormir. Evitez les tentations le plus possible, le sommeil du Goinfre est si léger.
Mais jour après jours, semaines après semaines, mois après mois, le Goinfre dormira de plus en plus. Il sera dompté, et vous aurez gagné !
Vous aurez reconquis votre corps !
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